Grandes expositions : Paris reprend son rythme de croisière
Peu connue en France où elle n’avait jamais eu de rétrospective de cette ampleur, mais star des grands musées de son pays, Georgia O’Keeffe, artiste américaine, femme libre autant qu’épouse et muse du photographe et galeriste newyorkais Alfred Stieglitz fait l’objet, jusqu’au 6 décembre, d’une exposition magistrale au Centre Pompidou. Sa peinture d’une grande sensualité, toute de maitrise de la forme et de la couleur, décrit la ville (New-York), les grands espaces américains qu’elle a arpentés tout au long de sa carrière en peignant le plus souvent sur le motif et les fleurs, toujours exécutées en plans très rapprochés dans une débauche de couleurs qui touche à l’abstraction.
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Inconnue de son vivant, extérieure à toute coterie, libre de tout besoin de plaire, n’appartenant à aucune école mais dans la lignée des grands photographes humanistes américains, Vivian Maier, dont la superbe exposition se tient jusqu’au 16 janvier prochain au musée du Luxembourg, a regardé, photographié et filmé avec tendresse mais avec rigueur le monde dans lequel elle vivait, celui du rêve américain à New-York et à Chicago mais aussi la France, à Paris et dans les Alpes. On y découvre une œuvre unique, un univers très personnel, élaboré et totalement inédit : Les gens dans la rue photographiés souvent par surprise, son propre reflet, presque incognito dans les vitrines des magasins ou dans des miroirs, la géométrie de la lumière et de la ville, la couleur, le mouvement aussi et l’évolution de l’époque qu’elle a traversée, l’air de rien, son Rollei en bandoulière.
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La Fondation Louis Vuitton poursuit avec la Collection Morozov, sous le titre générique d’Icônes de l’Art Moderne, sa politique de grandes expositions dont l’intérêt majeur et l’enjeu sont de reconstituer tant par la scénographie que par le nombre des œuvres présentées - aujourd’hui dispersée entre différents musées - ce qu’était le cadre de vie de riches collectionneurs qui, dans la Russie d’avant 1917, ont sinon influencé au moins participé à l’épanouissement de la peinture et des arts en France au tournant du XIXe et du XXe siècle. Après la Collection Chtchoukine en 2016-17, la collection des frères Morozov, à l’affiche jusqu’au 22 février prochain permettra de découvrir des œuvres que l’on peut rarement voir hors de leurs musées, de Manet à Picasso aux côtés de peintres russes de la même période.
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